La socialisation selon Émile Durkheim et George Herbert Mead

Pour Émile Durkheim, la socialisation est un processus contraignant pour l’enfant : ce processus s’impose à lui. L’éducation consiste en un effort continu pour imposer à l’enfant des manières d’être et d’agir auxquelles il ne serait pas spontanément arrivé. L’enfant, dans ce processus, est passif. Dès sa naissance, nous le contraignons à manger, boire, dormir à des heures régulières, nous le contraignons à la propreté, au calme, à l’obéissance, jusqu’à ce que cela donne peu à peu naissance à des habitudes, et que cette contrainte devienne inutile.

Mais la socialisation peut aussi être pensée comme un processus plus interactif. C’est la perspective adoptée par George Herbert Mead. C’est le contact et la référence aux autres qui permet à l’individu de se construire. Par l’intermédiaire du jeu, l’enfant va s’approprier peu à peu les rôles sociaux qu’il côtoie et structurer sa personnalité. Il imite d’abord les rôles de ceux dont il est le plus proche (sa mère, son père, sa maîtresse, son grand frère, etc.) en se mettant à leur place. Au sein d’un groupe d’enfants, l’action des uns sur les autres amènera à découvrir ce qui se dit et ne se dit pas, ce qui se fait et ne se fait pas.

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